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loeilimmobile
20 janvier 2011

Effacée et contours oubliés encore estompés de

Effacée et contours oubliés encore estompés de rose et de noir en ombre chinoise, des morceaux manquants , les cheveux relevés dans des plis de papier de soie . Une caresse mouillée d'aquarelles et de jeux d'eau, j'ai peint les yeux fermés:  je vois encore ton ombre... Mais

                        ... Le serpent danse au pays d’ Eridan, rouge comme une plaie sanglante Muet, il siffle et se tord sur la pierre chaude. L'écho d’un roulement   de tambour,et une mélopée, qui s’envole un momentIndienne à la tresse noire enroulée en fumée se distingue une ombre sur la lune découpée .Fidèle au vent un loup noircit son visage. La nuit... Un lac d’argent… La souvenance d’une trace laissée, un son venu de l’espace  Elle avance danse chante et s’enroule   Insidieuse et souple dans des méandres, et puis elle coule  ! Des volutes d’or tatouées, et des cheveux dénoués,une magicienne déesse charmeuse de sortilèges. Des jours se sont levés et des lunes couchées ....

Alors ... je dis...

Je dis jeudi un jour un jeu. Pas je ? Pas de jeu. Alors mardi ? Dis ? Et mercredi dit : L’un dit, l’autre dit : «Vendre vendredi vendre quoi ? Et samedi: «Ça me dit de dire les jours de la semaine, et je sème sans haine les jours et les nuits et puis. Et l’un dit : «J’en ai marre dit ! Mercredi mélange les jours : «Allons au bord de l’eau, au bord de Manche un beau Dimanche». Et passe une quinzaine et l’émoi de tout un mois.

  • Apprends à lire les lettres mélangées ? Que dis-je ?

  • Des dits et redits : dis-le.

  • Mais comment dire ?

  Je ne sais plus je me tais je range mes dires sans médire et mes mots sans mémo : les lun les mar, les mers et les jeux je vais les vendre, et si cela me dit je les donnerai. Mots à la criée à la croisée des chemins, à tous vents, je vends tout je ne garde que des lettres. Cent mots,des mots de sang ou autres maux, sans aucun sens dans tous les sens, sans interdit, ou bien encore essence et sans cela ne sait plus rien. Ne sais plus quoi ?  Rien? Si ? 

  • Mais as-tu lu ce que tu me fais dire? N’importe quoi juste une musique.

  • D’où ce bruit et ces sons doux sont ils venus ? Une chanson portée sur une portée de notes.

Je cesse. Je paresse par paresse rien ne presse, une caresse, un appel de détresse, qui stresse. Détresse tes tresses l’espace d’un temps l’espace du temps qui passe, comme un passe temps. Tant de temps et d’impasses alors j’attends. Autant de temps en temps, d’antan, en temps et heure, dehors le vent d’autan qui emporte le mauvais temps. Tempête de tendresse, et au milieu du jeu: mi-temps. Et le temps s’étend….et s’entend dire : «je passe». Mélange étrange, anges qui dérangent, dangereux losanges et chants de mésanges. Je range des cris écrits,  des notes, des mots et des maux, des mots doux venus d’où ? Lettres en alphabet, alphabets en délire, des lignes à lire. 

  • Tu lis ?

  • Oui, attends !

  • Parle-moi plus tôt, ou bien plus tard.

  • Attends ! Je lis

  • Tu lis quoi? J’attends.

  • Pourquoi tu mélanges tout tout le temps?

  • Quoi ? Les mots? Je molange, et refuse l'ange des maux.

Et tu avais cette façon nonchalante de t’allonger en travers du lit, à plat ventre, genoux pliés, les pieds relevés ; Mes lettres posées au sol. Je ne sais si vous voyez ? J’adorai tes convers rouges qui battaient la mesure : Alors je venais poser ma tête au creux de tes reins et je regardais le plafond. Tu me racontais ta chanson. J’écris des cris et des bulles, c’est nul. Nul et non advenu, avenue des nues, dénuées de bon sens. Des démons au diable que diable ! Des O minuscules ou des ronds dans l’eau. Mais je ne sais plus. Moins que nul mais pas nul, Bulle de savon que savons-nous de nos errances? Je divague, je surfe sur dix vagues. J’écris à la suite sans réfléchir. Pas de questions pas de réponses. J’enchaine des lettres, déchaine des êtres et des autres.

Jeudi soir 26 Aout, en revenant de la plage

  Des gouttes qui goutent au gout de l’eau ou de l’oubli. L’oubli bleu … absurde. Mais il faut bien une couleur. Alors, je coule des couleurs et j’invente le vent. Bleu je le sais, c’est bleu. Noir je ne le vois pas, rouge bouge, vert à l'envers. Un pli, un repli je déplie ma palette. Je pince mes pinceaux; Je peins à l’eau en pot en verre en vert. L’eau blanche en neige à froid et s’empile en tas, s’entasse comme une crème blanche dans ma tasse de café. L’eau blanche neige. Et les sept nains construisent leur igloo de glace à la grenadine. C’est joli non ? Tache rouge sur neige blanche. Encre rouge sur page blanche Sang rouge sur peau blanche. Recommencer l’histoire des petits cochons : igloo de paille, de bois de brique. Igloo esquimaude, j’ai froid … Je retourne à la plage près de chez toi.Au doublement des errances, le long d’un chemin, sans borne ni limites ni barrières Je vais à pas de loup. Une nuit sans phare. Vague à l’âme et lame de fond. Au fond de l’âme le vague souvenir d’une plaisante reconnaissance, d’une plaisance reconnaissante. Et tout recommence : Du noir mais clair, obscur mais brillant, loin et proche: D'autres choses.

Écrire en schmuntz. Aligner des mots sans point, sans virgule. Noir ou noir ? Pas triste mélangé ? Même pas ne M’aime pas. Impératif? Interrogatif ? Impératrice? Des emboitements et des boitements du cœur. J’avais en dormant une suite illogique de mots…. Comme une prémonition, un sentiment, pressentiment oppressant au présent : Préoccupation, occupation. Un rêve ou je vois: Tes lèvres qui brillent, tes cheveux relevés, ta main gracieuse, un sourire, réflexion  et tes sourcils froncés.Sans illusions au delà du miroir, Alice ! Reviens du fond du puits. Montre-toi! Je peins, je dessine la forme de tes seins tracés au fusain. Je rêve des mots inachevés, je m’endors à ton chevet.

Mais ma nuit s’ennuyait. Alors assis, avant, bien avant 6 heures, pour ne pas regarder le plafond je pris: Un drap blanc bien blanc, le lissai du plat de la main. Sur la table de chevet posai un pot d’encre noire et rose et rouge et bleu pâle; il restait encore un peu de mauve.Mes dix doigts en éventail, l’index en noir commença le premier à dessiner deux sourcils noirs, deux prunelles noires, rondes, profondes à peine dilatées.Puis le doigt rose clair couleur chair dessina le visage ovale comme une caresse. J’en fis le tour avec tendresse. Le pouce rouge effleura deux lèvres, qui s’ouvrirent à peine, découvrant les dents : Blanches. Les deux mains réunies façonnèrent le cou, juste à la bonne taille : Long et blanc puis l’habillèrent d’un ruban, d’un trait noir, de velours.Mon rêve de soie prenait forme, un visage s’imposait , là sur le drap blanc : Un visage d’opale aux yeux noirs aux lèvres rouges. Et alors, de mes dix doigts je griffai un million de cheveux légèrement ondulés, longs mais pas trop.Et quand tout me parut ressemblant, j’essuyai mes désirs sur son corps pour m’inspirer de ses formes jumelles.

3:17 Parenthèse nocturne

  Et la nuit s’étendait, encore sombre, sans ombre. Le plafond comme un fond de piscine tremblait de reflets d’eau. Je devais laver mes doigts, de ces couleurs impures et mélangées qui saignaient comme des blessures. Me lever à tâtons, chercher le mur pour m’appuyer, un pied devant l’autre, sans réfléchir. Les visages peints, dans la galerie, sur les murs accrochés en escalier dans la descente d’escalier…. Une galerie de portraits, la même image  jamais ressemblantes. Des mains tordues avaient coloré des peurs des crispations des regards hagards ; des doigts engourdis de froid avaient dessiné des caresses des serrements de cœur des adieux. Une fois un seul doigt avait écrit un mot comme une plume acérée d’oie. L’ongle avait griffé le vélin, un sillon rempli d’encre en forme de lettres en forme de cris, avait écrit mon mal être. Ce soir pas un bruit, un crissement, des lettres serrées, de l’encre diluée de larmes ; Aquarelle,sanguine, pastel, lavis cauchemar de la vie. Silence. Le robinet goutte l’une après l’autre des larmes bleues, des larmes d’encre, couleur d’eaux des mers du sud, les regrets d’un voyage jamais embarqué. Sur le drap blanc froissé, une forme chaude, une autre glacée, côte à côte, regardent le plafond miroir à une distance certaine, comme une voute sans étoile . Un rêve perdu  Je ne dis plus elle, je dis moi. Retour sur toile, après cette digression nocturne, noctambule, nuisible à mon bon fonctionnement.

3:49 sur le cadran digital

Encore du rouge dans le noir. Dix doigts pour peindre et changer de couleur. Après le noir il restait le rose le mauve le bleu et ton visage serein qui dormait sur le drap encore tiède. Et pour m’endormir, je chantonnais encore une fois sans que tu l’entendes cette  comptine écrite pour toi:«Cri criÉcoute le cri de « Cri Cri » le grillon écrit, en gris,Un petit tour en Hongrie,Grillons au soleil, petit grillon Chante necrie pas! Écrit en gris.Grillon, papillon on on Écho du son on on Écoute la chanson on on Du petit grillon on on « Sans lassitude sous toutes les latitudes, un cri intime, un écrit infime, le cœur infirme je le confirme.

Fleur je ris grain de riz. Ange me dérange, ange range mon cœur. Je cherche du doigt la trace écorchée, la ligne rouge qui bouge et ondule. Libellule, ma bulle, je brûle. Désarme mes larmes à l’eau des carmes. Enivres moi. Je bois des lèvres sans soif, je mords la mort, je souffre l’horizon et rougis le ciel. Je déchire des chiffres en huit en neuf et défaits des lits au bras de tes draps. Je dors je rêve Ou es-tu ? Le vide… Ma peau se ride J’ai froid: Ange range. Dans ma mémoire s’enroule par cœur une ligne droite. Une ligne parfaite que j’ai dessinée une nuit aveugle. De ton front à ta bouche sur le bout de ton nez, le long de ton cou. De la vallée entre tes seins à l’oasis de ton nombril .J’ai posé mes lèvres horizontales sur tes verticales. J’ai déchiré la peau en plein milieu. Partage symétrique: Tout semblable à gauche, à droite: Je n’ai trouvé qu’un seul cœur.

 

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