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loeilimmobile
15 décembre 2011

Un reve etrange bleu en couleurs

la-goutte-de-sang (2)ABCOK

Etonnement, il collectionnait les capsules jaunes  des bouteilles de Schweppes en ayant eu soin de retirer la pellicule  à l’intérieur. Mais y en avait il réellement une ? En chemin, à la moitie du parcours la neige subitement délimitait un arrêt  rectiligne. Il fit demi-tour et déjà se retrouvait sur la jetée d’un port de méditerranée. Halte rapide dans un hôtel, une nuit indistincte, se célébrait le mariage d’une fille blonde en robe bleue, aux yeux bleus, il ne se souvenait plus, il avait vu son regard, le sien devenait flou.
Et la reine des fourmis observait.
Et il n’y avait rien à voir. Seul très haut un bruit de réacteur troublait sa mémoire.

Etrangement, il ramassait des capsules jaunes, des pièces crénelées perdues d’un trésor de pirates. Une à une mise dans sa poche, de temps en temps, une un peu abimée retournait dans les flots après un ou deux ricochets.
En chemin, à moitié du parcours, la neige avait fondue. Alors il fit demi-tour. Sur la jetée d’un port de Méditerranée il rencontra la fille bleue à la robe bleue aux yeux bleus. Mais y en avait il réellement une. Sur une allée  en billes d’argile qui descendait vers une marée basse elle marchait en robe bleue. Il était à la fois à ses cotés  et derrière elle, jusqu’à la perdre dans un dédale de rue argentine ou brésilienne ou portugaise. De couloirs en ruelles, de couloirs rétrécis en escalier de bois d’où tombaient en cascade des plantes vertes sur les rampes il entendait parler une voix étrangère, inconnue, et ne comprenait pas ses mots, il ne voyait qu’un souvenir d’azur. Au fond la mer s'était retirée. L’avion  posé, limite entre eau et sable. La reine des fourmis avançait encore.

Fatigué il s'assit sur le rebord d’un trottoir Un sac à dos posé à ses cotés, les yeux à la hauteur des roues des voitures, Cadillacs ou tombereaux tirés par des chevaux noirs, il les regardait rouler vers ailleurs,  là bas les uns derrières les autres  dans une agréable lenteur, comme des fourmis. Le soleil brulait ses yeux, et brunissait le sable sous ses pieds. Une goutte tomba de son visage penché, sueur ou larme salée, se  prélassa dans un ralenti indécent. Le bruit des réacteurs approchait en stéréo et la ligne des autos s’éloignait à contre sens de la perspective. Mirage ou rêve, le regard fixe posé sur la reine des fourmis, le sable humide devient bleu, il voit les yeux bleus de la fille en robe bleue. Obsession, conte absurde histoire et princesse fourmi, goutte d’eau  carrosse et palais  sur  plage au sable dormant. Ses rêves éveillés endormis artificiels se ressemblaient ils à ce point ? Il commençait à comprendre pourquoi le matin effaçait sa mémoire.

 

 

 

 
 
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